Les 4es de l’Erea Les Pins, à Plœmeur, participent à un projet éducatif autour du cheval depuis janvier. Une matinée par semaine au centre équestre de Kerguelen, ils apprennent à connaître l’animal, mais également à se découvrir.

Deux professeurs des écoles, Isabelle Gazeau et Solenn Bellego, enseignent au niveau de l’établissement d’Enseignement régional adapté (Erea).

Elles sont à l’origine, depuis janvier, d’un projet éducatif autour du cheval avec les élèves de 4e de l’Erea Les Pins, à Plœmeur. Les vertus de l’équitation

Elles partagent une passion commune, l’équitation, et sont surtout persuadées des nombreuses vertus de l’activité pour leurs élèves. "Décoder les réactions du cheval"

Alexis et Nada, en 4e, confirment : « Au début, on avait peur des chevaux. Et puis, ça nous a plu. On a commencé à comprendre et à décoder les réactions du cheval. » En lien avec les apprentissages

De retour en classe, ces expériences vécues au centre équestre ont donné lieu à des séances en français, en Sciences et vie de la Terre. Le cheval a un rôle de médiateur

L’activité équestre a constitué un support éducatif. Elle ne s’est pas résumée à monter l’animal, mais le groupe d’élèves s’est également occupé de l’entretien des écuries, des soins aux chevaux ou encore de l’entretien de la sellerie.

Quant à la relation à l’animal, elle a permis aux jeunes de mettre en œuvre de nouvelles compétences, de découvrir aussi des potentialités, mais surtout de vivre de nouvelles sensations. La présence de l’animal suscite et amplifie les émotions.

« Face à un animal de 400 kg, il convient d’avoir un comportement adapté, de se concentrer pour bien écouter et respecter certaines règles. Les chevaux sentent la peur, alors il faut apprendre à s’imposer », explique Isabelle Eveno, monitrice du centre équestre. Sortir de leur quotidien

La directrice de l’Erea, Béatrice Bourdais, est fière des progrès réalisés par ses élèves. « Grâce à ce projet éducatif, « Karta », financé par la Région, cela permet à nos élèves de sortir de leur quotidien. Chez certains, il y a en général une attirance pour les animaux. Près d’un élève sur deux recherche un stage dans ce domaine. Ces séances ont déclenché déjà des vocations ».

Ouest-France 19/06/2017